Coller votre revêtement : diagnostic et points de controle du support
Le collage des carreaux au moyen d'un produit de mortier-colle appliqué en couche mince sur un support durci ne permet pas de corriger les irrégularités de la chape ou de l'enduit. Le cas échéant, les tolérances applicables au support conditionneront directement celles attendues pour le revêtement du mur ou du sol.
Dans le but de préparation du support une démarche de contrôle de ce dernier s’impose se basant sur les points qui suivent : la planéité, la solidité et la stabilité, la porosité, l’adhérence et la qualité, la propreté et l’humidité.
La planéité
Comment vérifier la planéité du support et la corriger ?
Le support doit être plan pour éviter les défauts de pose inesthétiques et nuisibles au bon comportement du carrelage et de la matière utilisée dans le collage. De même, il faut piquer les joints saillants (bavures) et boucher les cavités (joints, creux).
Pour permettre une pose collée directe, les défauts ne doivent pas excéder 5 mm sous la règle de 2 m de longueur : Si ces défauts sont (< 20 %) de la surface totale ; on estime qu’ils sont localisés et la correction de planéité nécessaire sera donc ponctuelle. Mais s’ils sont (> 20 %) de la superficie à revêtir ; ils sont alors généralisés et le rattrapage de planéité sera obligatoirement sur toute la continuité de la surface.
Pour une exécution rapide de la couche de régularisation nous pouvons utiliser le produit ULTRASOL de AFROCHIMqui est un produit de chape auto nivelant pour les surfaces horizontales. Grace à sa composition en ciment hydraulique, charges spéciaux et polymères ; il permet le ragréage rapide des sols.
La propreté
Comment s’assurer de la propreté d’une surface avant les travaux de revêtement ?
Le support doit être propre pour permettre l’adhérence de la colle.
Dans le cas d’un ancien revêtement, nous devrons éliminer les vernis et les cires par ponçage ou grattage. Il est aussi nécessaire de dépolir les carrelage émaillés et vitrifiés. Pour les anciennes peintures et les anciens carrelages ils doivent être lavés avec une lessive sodée. Sur les surfaces en béton, nous devrons éliminer tout ce qui peut nuire à l’adhérence (laitance de ciment superficielle ou dépôt d’huile et de graisse) par lavage haute pression, par sablage ou grenaillage. Tandis que pour les supports en Placoplatre ou en enduit de plâtre il est obligatoire d’éliminer les traces de plâtre à l’aide d’un couteau puis dépoussiérer les soigneusement par aspiration.
La porosité
Comment définir la porosité d’un support ?
Les supports à base de ciment doivent être normalement
absorbants pour éviter une déshydratation trop rapide des ciments-colles et
favoriser leur adhérence. Pour cela nous pouvons mouiller légèrement le
support, si l’eau est absorbée en moins de
1 mm, le support est considéré comme excessivement poreux. Mais si le temps d’absorption est entre1mn et 5mn la porosité est dite normale. Notre support d’application est considéré comme étant ferme si l’eau sera absorbée pendant plus de 5 mn.
La solidité et la stabilité
Comment contrôler la dureté et la stabilité de la surface à revêtir ?
Le support doit être dur et stable pour éviter le risques de fissuration , provoquant le décollement ultérieure et la détérioration du carrelage une fois posé .
La vérification de la dureté doit être approfondie sur toute l’épaisseur des anciennes chapes et des murs en béton. Pour cela nous devrons éliminer les parties fragiles afin de retrouver un support sain. Concernant les cloisons en Placoplatre, ils ne doivent pas se déformer sous la pression de la main, Dans le cas contraire, il faut les consolider ou les refaire.
L'humidité
Comment vérifier la valeur d’humidité que contient un support ?
Il est important de contrôler les supports sensibles à l'action de l'eau et de l'humidité, par le moyen d’un hygromètre de contact ou une bombe à carbure. Ceci est surtout lorsque la pose de revêtement est prévue avec des matériaux incompatibles avec l'eau et lorsque l'humidité contenue peut présenter des pressions capillaires altérant la continuité.
Les supports en plâtre, par exemple, ne doivent pas comporter une humidité résiduelle (> 5 %) au moment de la pose (selon les conditions ambiantes, un plâtre peut atteindre ce taux d’humidité résiduelle dans un délai qui peut aller de deux semaines jusqu’à plusieurs mois). Pour les chapes anhydrite (à base de sulfate de calcium) on doit présenter un taux d’humidité résiduelle (< 1 %) pour un revêtement en carrelage.
L'adhérence et la qualité
Comment tester le degré d’adhérence d’un bâti ?
Le support doit être cohésif et résistant pour permettre l’adhérence de la colle.
Tout d’abord on doit vérifiez l’adhérence des supports en ciment ou les anciens carrelages par sondage avec un marteau. Ainsi on doit éliminer toute partie sonnant creux ; il s’agit bien de preuve d’une faible adhérence. Ensuite il faut remplacer les éléments non adhérents et reconstituer le support avec un produit adapté. Nous pouvons utiliser certaines colles à carrelage pour des réparations ponctuelles et ceci comme CERAMIX 400W qui est un mortier déformable et a adhérence améliorée.
Pour les supports en peinture, vérifier l’adhérence en
effectuant le test du quadrillage. Il s’agit de couper la peinture avec un
couteau ou un cutter. Puis former des petits carrés de 2x2 mm sur une surface
totale de 10x10 cm. La peinture est considérée comme adhérente si 80 % des
petits carreaux sont adhérents. Si ce n’est pas le cas, éliminez la peinture
par ponçage ou décapage.